Etat Unis :Yosemite : La grimpe en fissure
Un article de Arnaud Ceintre
C’est un lieu où il faut se familiariser avec le gigantisme. Quand vous arrivez dans le Yosemite, la premiere vision qui s’offre à vous, c’est le gigantesque Capitan une falaise de 900 m qui vous domine de la tête aux pieds ; plus loin au fond le merveilleux Half Dome de 600 m et tout autour de vous d’autres bigs walls tout aussi fabuleux.
Comment grimpe-t-on dans le Yosemite ?
Plusieurs types d’escalade et de terrains s’offrent à vous.
- Le style classic dit « Face Climb«
Exemple : « The Snake Dike » très belle voie facile mais un peu engagée pour accéder sur le sommet du Half-Dome.
- Les « Lieback » notés « lb » sur les topos.
Ce sont des fissures qui vous repoussent en arriere, qui ne sont pas forcément trés dures techniquement mais qui physiquement peuvent vous faire exploser . Cela dépend de leur longueur.
Une bonne technique dans la pose des friends et des coinceurs est requise pour éviter que les bouteilles n’arrivent trop vite.
Maintenant que vous êtes arrivé dans la vallée, le mieux est de s’intaller à Camp 4, ce qui vous prendra un certain temps… Tout d’abord, en période d’affluence il faudra vous lever tôt pour espérer trouver une place (pour une durée limitée à 7 jours pendant l’été). Ensuite, il vous faudra intégrer les multiples règles de vies propres à Camp 4 et à toute la vallée : ne jamais laisser traîner de nourriture hors des caisses « anti-ours » prévues à cet effet, pas de feu le matin et le soir après 10 heures… les rangers veillent au grain !
Puis vient le moment de commencer à grimper sur ce granit, ou patience et apprentissage seront vos maitre mots car les fissures ne se domptent pas comme çà . Attention, les cotations les plus faciles seront peut-être les plus dures pour vous !
L1 « the Moratorium«
L4 (Enduro corner) « Astroman«
- Les « finger cracks » ou fissures à doigt et notées « finger » sur le topo.
Fissures très fines que l’on protège essentiellement avec « du petit numéro » : entre 0.1 et 0.5 chez Camalot qui sont les friends de référence.
La règle est simple pour nous Européens : seuls les doigts peuvent y rentrer, et on comprend aisément que plus c’est petit plus c’est dur !
« Serenity Crack«
L2 « Central Pillard of Frenzy«
- Les « hand Cracks » ou fissures a main, notées « Hands » sur le topo.
Ce sont des fissures où il peut être nécessaire de verrouiller les mains et les pointes de pieds (coincements). C’est une escalade pas trop dure techniquement et qui se protège bien. Dans ce type de terrain, les Européens emploient volontiers la technique Dülfer, alors que les locaux vont préférer passer en coincements. On observe alors les premières contraintes physiques avec des torsions de cheville qui peuvent faire mal et des verrous de mains. Vous pouvez confectionner des gants en strap ou bien investir dans des gants spécial fissure. Je les ai essayés, c’est vraiment un plus.
L4 « Central pillard of franzy«
L8 « The Nose«
- Les fist cracks, Offwidths, Chimneys et Changing Corners
Ce sont toutes des fissures larges, qui se protègent plus ou moins bien. Prévoir des gros numéros (de 3 à 6).
Toute votre science de la fissure et de l’escalade vous sera utile, pour aborder ce type de terrains et s’y familiariser.
- Les « Fist cracks« , ou fissures larges, d’environ 3 à 4 pouces (3 »/3,5″/4″), protections utilisées : camalots 3 à 4, notées « fist » sur le topo.
Pour grimper dans ce genre de fissures, il faut s’employer à faire des coincements de pieds et de poings car adopter une technique comme la Dülfer devient vite très difficile.
« Crentral pillard of Frenzy«
- Les « Offwidths » notées « OW » sur le topo, camalots numéros 4 à 5.
Manière d’aborder un Offwidth, ou fissure très large est simple : il faut rentrer son corps plus ou moins dans la fissure, se débrouiller pour se bloquer afin de ne pas tomber et mettre ses protections tout en grimpant ! Le repos n’arrive en général qu’une fois en haut de la longueur.
Escalade physique !
« Central Pillard of Frenzy«
- Les « Chimneys » notées « Chimney » sur le topo.
Les « chimneys » peuvent être très difficiles car parfois impossibles à protéger. C’est une escalade comme sont nom l’indique « en cheminée » avec des parois plus ou moins rapprochées.
Le fameux « Harding slot » dans Astroman
La difficulté dans cette fissure n’est pas de résister à l’apesanteur mais de se mouvoir vers le haut ! Elle se protège au fond avec un numéro 3, et il vous faudra retirer votre casque si vous voulez passer …
Vous pouvez en outre vous aider d’un numéro 7 (énorme ! ) pour vous tracter.
Les chimneys dans le « Half«
- Les « Changing Corners » noté « changing corner » sur le topo.
Ce sont deux dièdres l’un a coté de l’autre mais pas au même niveau : pour passer de l’un à l’autre on doit se hisser d’un angle à un autre en basculant sur l’arête.
« Changing Corner » dans Astroman
Voici donc un aperçu de ce qui vous attend si vous souhaitez grimper au Yosemite.
Trois voyages m’auront permis de me familiariser avec l’escalade en fissure chez les Américains.
Voici une liste de trés belles voies que j’ai réalisées en libre lors de mon dernier séjour.
Ce périple a débuté le 19 Aout avec Guillaume Pougeois :
« la North American Wall » sur le Half (18 longueurs-5.12a)
les 10 premières longueur de « Salathé » jusqu’aux « Mammoth terraces » (5.11b)
les 14 premières longueurs du « Nose » avec un bivouac à « El Cap towers » (5.11b)
Puis en compagnie de Paco Rey Jimenez :
The Good Book (3 longueurs – 5.10d)
The Moratorium (4 long.- 5.11b)
Astroman (12 long.- 5.11c)
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