FRANCE : Paroi d Anterne : Les Yeux dans le bleu -Topo-Vidéo
Les Yeux dans le Bleu
Le récit et la vidéo de Arnaud Ceintre.
C’est sur la paroi d’Anterne sur la chaine des « Fiz » derriere le massif de Chamonix Mont Blanc.
Une ambiance et un univers très contrasté qui se cotoient;
Tout d’abord une approche trés verdoyante avec de grands arbres et des cascades qui coulent en abondance sur le chemin qui nous mène au refuge Alfred Wills ; mais dès que l’on arrive sur le plateau et que l’on remonte en direction du socle, la verdure disparaît pour laisser la place à un système calcaire.
Et! Si l’on veut escalder cette face il faudra d’abord: Percer le secret de la « Cave à Glace » (énorme surplond au dessus de votre tête qui vous envoit directement sur la planete Mars) et trouver la voie du socle, pour enfin, ce pourquoi vous etes là à 7h du matin : avoir accés à une paroi raide qui se dresse droite comme un « I » .
A ce moment là, vous vous jetez sur la première longueur, direction la sortie, tout en oubliant les 150m de gaz
qui plongent dans votre dos et l’ ombre gigantesque de la cave à glace au petit matin. Ensuite ce sont 14 longueurs entierement équipées du bas de difficulté et d’engagement qui vous attendent pour atteindre le sommet.
Là, plusieurs options s’offrent à vous pour aborder cette voie, à vous de choisir celle qui vous correspond le mieux. Pour nous elle se fera en deux étapes, nuit au refuge et grimpe léger avec un petit sac chacun.
Récit
Ça y est, nous y sommes, en haut des « Yeux dans le Bleu », voilà déjà un petit moment que ce nom trotte dans ma tete.
Avec mon ami Paco Rimerez la date de rendez vous est fixée le 26 juillet a chamonix. Manifestement tout le monde connaît la météo de Chamonix sauf moi… alors je doit apprendre et faire preuve de patience!
Cette voie ne se laissera pas approcher si facilement.
En effet le sur-lendemain de notre arrivée, après être allé faire un petit tour à Gietroz ainsi que dans un autre petit site local
, le soir, il se mit a pleuvoir … et là c’est, 24 heures de pluie Non Stop et une longue attente qui commence. Notre attention ne se portera plus désormais que sur le bulletin météo…
Samedi voilà le créneau météo, il sagit de ne pas le manquer, alors un peu tendu, on monte au parking au bout de la route de « Sixte fer a Cheval », joli nom pour un village; nous avons réservé le refuge ce qui simplifie l’organisation.
Enfin le vrai départ. Comme on decide de grimper avec chacun un petit sac, on monte donc au refuge le plus léger possible et le ding ding du matériel d’escalade nous accompagnant a chacun de nos pas.
Le pas est bon, ce qui nous permet d’évacuer un peu tout le stress accumulé depuis ces derniers jours, on mettra un peu plus d’une heure pour atteindre le refuge.
Notre arrivée fit forte impression, les randonneurs étant heureux de voir autres chose que des randonneurs. Mais nous sommes déjà à demain avec ce qui nous attend ; en tout cas l’acceuil des gens du gite est très sympa.
Ce soir la paroi est bouchée par une bande nuageuse ce qui nous contrarie un peu mais comme il n’a pas plu de la journée on reste confiant car demain c’est grand beau, ça devrait vite secher.
Nous avalons notre repas, lentille viande de porc, fromage, moelleux au chocolat, où ma réputation en prend un coup car je ne ferais pas honneur au dessert mais je le gouterai tout de meme… Et nous montons vite nous coucher.
4h heures le réveil sonne, je peux dire que je n’ai pas dormi.
4h30 en route, il nous faudra 1h pour arriver au pied de la cave à glace avec les pieds trempés, plein d’élan, on monte rapidement, notre pas est sûr et l’envie de grimper dans cette voie est apaisante.
On trouve alors des cordes fixes puis des points dans le socle ce qui est rassurant et nous amène tout simplement au pied de la face.
Il est 7 heures, Paco attaque son escalade au moment même où le soleil fait son apparition, grand moment de bonheur que ces premiers rayons pour nous réchauffer les pieds!
Le calcaire est compact dès le départ. Mais dans cette paroie on trouvera parfois des veines de rocher jaune moins bon, plus fragile, c’est une escalade en cannelure la plus part du temps sauf parfois justement dans ces zones de rocher jaune.
Enfin Paco termine sa longueur et ça va être à moi de me lancer dans cette face. Mon départ est timide et l’échauffement difficile!
Aprés l’avoir rejoint et récupéré les friends » Ne pas oublier de prendre quelques petits friends » je continue en tête dans un 6C en cannelure trés engagé qui restera dans mes souvenirs, je souffre mais je reste sûr et finit ma longueur.
On s’habituent rapidement au style: » il vaut mieux apprendre trés vite car si on ne connait pas le style de la cannelure, qui peut s’apparenter à de la fissure, l’ escalade y est physique et technique à la fois, vous ne serez jamais en position de repos car toujours en effort d’opposition pour progresser ».
Puis Paco part dans le 7C, une longueur dans un léger devers où on retrouve un équipement plutôt classic.
Cette longueur finira de bien m’échauffer et de trouver la bonne respiration, c’est pas plus mal car ensuite, les difficultés vont commencer avec des longueur en 7a; 7b;7b+ et un équipement qui a tendance à prendre le large.
Nous grimpons en réversible et le fait que Paco fasse les longueurs les plus dures »mieux protégées »en tête, constituera finalement une bonne option.
Elle me laissera les longueurs engagées qui est le terrain d’escalade que j’affectionne, mais je devrai revenir pour tenter l’enchainement total en tête car deux longueurs ne seront pas réussies. Notamment la longueur en traversée qui aura posé le plus de problème, il faudra toute la ténacité et l’obstination de Paco pour trouver la clé de ce passage…
Le jeu pour moi, pour avancer rapidement, consistera à penduler et remonter à la corde!
Ça y est, nous y sommes, en haut des « Yeux dans le Bleu », samedi 31 juillet il est 16h, 9h pour faire la voie, le soleil est là aussi, nous sommes contents, notre objectif est atteint.
Nous profitons de ce soleil pour nous détendre, faire sécher nos chaussure, manger un morçeau, faire aussi des tas de photos du mont blanc et de la chaine des « Fiz ».
Mais maintenant il faut descendre! Nous attaquons droit dans la pente en direction de la veine de diaclase d’en face que l’on remontera de tout son long pour rejoindre le chemin qui descend du col en direction du refuge de Sales.
il faut compter, si on ne trouve pas le raccourci à travers les diaclases, pour rejoindre le chemin du refuge de Sales, plus tôt 4h jusqu’au parking. Mais si on est chanceux ou que l’on connait la descente on peut compter 3h.
Merci aux ouvreurs pour cette superbe ouverture en pure style.
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